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 Seisuiko Kugimiya V2 [ ... En cours ... ]

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Seisuiko Kugimiya
Sirène lunatique
Seisuiko Kugimiya


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MessageSujet: Seisuiko Kugimiya V2 [ ... En cours ... ]   Seisuiko Kugimiya V2 [ ... En cours ... ] EmptyDim 10 Jan - 14:49

[Je fais une petite mise à jour de ma fiche de présentation. Pas pour rajouter des choses, mais plutôt pour les reformuler car les petites lignes de mon ancienne fiche me dépriment un peu... Merci de votre compréhension.]



Seisuiko Kugimiya V2 [ ... En cours ... ] 9f031d10

~¤ Identité de Seisuiko ¤~

Nom : Kugimiya

Prénom : S
eisuiko
Âge : 217 ans (22 ans d'apparence physique), née le 28 février.
Sexe : F
éminin
Race : Y
oukaï
Epoque de résidence :
É
poque Sengoku

Statut :
- Époque moderne :
Pas encore visité.
- Époque Sengoku :
P
rincesse de Karyû no Seisui et sirène vagabonde à la recherche de la Shikon no Tama.

~¤ Description de Seisuiko ¤~
¤ Description Physique ¤
Quand on entend parler de la légende du lac d'Hakureizan et de sa princesse qui en est la protagoniste principale, ce dont on nous parle en tout premier, c'est bien entendu de son remarquable aspect physique qui fait bien plus d'une envieuse, et qui intimide quiconque la rencontre pour la première fois, qu'elle soit sous forme de youkaï, ou sous forme humaine. Pourquoi est-il remarquable ? Eh bien tout simplement parce que partout où elle se rend, on est obligé de la remarquer : que ce soit dans la foule agglutinée, dans une taverne, dans son château, dans une fête ou encore quand elle est dans son onsen et qu'on la voit dans son plus simple appareil (ceci dit je vous le déconseille vivement...), on la voit, on la scrute, on la contemple, que ce soit avec crainte, stupeur ou admiration.

La princesse a eu la chance de naître avec un visage très harmonieux dont on ne pourrait se lasser de regarder pendant de longues et interminables minutes. Ses yeux sont un de ses atouts majeurs. Si la youkaï venait à vous regarder droit dans les yeux, vous seriez bien tenté de détourner le regard, tellement vous vous sentiriez troublé par ce regard perçant baigné dans de multiples reflets. Ses yeux sont d'un vert émeraude rappelant les yeux des dragons dans la mythologie, ce qui est très peu commun pour une asiatique. D'ailleurs, les plus superstitieux auront tendance à éviter de la regarder dans les yeux, à cause de la peur d'être maudit à tout jamais par ce regard démoniaque mais pourtant si maginifique. Sous sa forme youkaï et de dragon, les pupilles de ses yeux seront raffermies à la manière des yeux du serpent. Ses longs cils noirs approfondissent son regard de jade, et elle n'a nul besoin de se mettre de la poudre khôl pour garder un regard charbonneux et intimidant. Sous sa forme de youkaï, la jeune femme aura de touts petits saphirs incrustés sous ses cils, et un tatouage bleu marine en forme de larme apparaîtra sous son œil gauche.

Sa bouche est naturellement teintée d'une teinte rouge et fruitée, ses lèvres sont fines mais gardent quand même leur sensualité : on en croquerait ! En temps normal, son expression faciale ne reflète rien de bien particulier : un regard froid et une moue inexpressive. Elle ne vous sourira qu'en cas de besoin : ce sera alors soit un sourire sincère (ce qui est plus rare), soit un sourire d'obligation qui ne laissera paraître aucune faille dans son imitation. Le teint de la peau de la princesse est d'un blanc immaculé. Mais attention, il ne s'agit pas là d'un blanc genre peau de cadavre, aucun rapport. Ce blanc est un blanc éclatant, beau à regarder, et qui nous éblouit une fois qu'elle est face au soleil. Aucun grain de beauté ou autre bouton disgracieux ne vient gâcher la texture ou l'éclat de sa peau.

Passons maintenant à sa chevelure. C'est à une très longue chevelure que nous avons à faire là. En partant des racines du cuir chevelu de la jeune femme, nous nous rendons au niveau de ses genoux où se finissent les cheveux en des pointes égalisées et coupées en carré, ce qui nous fait quand même un mètre soixante de cheveux au moins (eh ben oui elle est très grande...), ce qui n'est pas très commun et doit être horriblement désagréable pour la personne concernée, surtout quand celle-ci combat... Les cheveux de la sirène sont d'un noir intense. Il n'existe pas plus noir que leur noir à eux. Leur noir de jais contraste excellemment bien avec la blancheur de sa peau. La youkaï aurait-elle un quelconque lien de parenté avec Blanche-Neige ? Allez savoir … Cependant, cette longue et ample chevelure arbore des reflets bleutés, et non blancs comme ils devraient l'être. Pour sa coupe, la princesse porte une frange qui lui arrive à la hauteur des yeux, et son visage est encadré par deux mèches se finissant à la hauteur de son menton. Deux longues mèches fines de part et d'autres de son visage tombent jusqu'à la hauteur de sa poitrine. Ensuite elle varie les coupes selon ses envies. Elle préfèrera se les natter lors d'un combat ou lors des grandes chaleurs estivales, mais sinon elle les portera la plupart du temps lâchés, et comme il ne faut pas oublier que c'est une hime, elle excelle dans l'art de se faire des coupes extravagantes elle-même, ou à l'aide de ses servantes. En tous cas, de la plus simple à la plus compliquée des coiffures, la jeune femme ne manquera jamais de se parer d'une multitude bijoux en or sur toute sa tête, mais jamais avec exagération, juste ce qu'il faut. Ah oui, il ne faut pas oublier que les cheveux de Seisuiko sont très lisses et dénués de toute épaisseur. Seulement, comme elle a beaucoup de cheveux, ça lui fait quand même une certaine masse à supporter à longueur de temps …

Le corps de Seisuiko fait bien des envieuses. Déjà, si je dois donner une cause à la remarquabilité (si l'on peut inventer des mots) de la jeune femme, c'est en partie à cause de son corps. La toute première chose que l'on remarque lorsqu'on la voit, c'est sa taille. En effet, la youkaï ne fait pas moins d'un mètre soixante-dix-huit ! Ce qui est horriblement grand pour une femme, surtout pour une japonaise. Rares sont les hommes qui arrivent à la dépasser, à part les ondins et autres dragons de son clan, mais sinon, s'il est bien une chose qui a intimidé quasiment chacun de ses prétendants lors de leur première rencontre, c'est bien la taille de la princesse. Mais cette particularité n'atténue pas son charme naturel, attention : ne dit-on pas que ce qui est différent et original intrigue ? Mais bon, je ne vais pas vous le cacher, bien que toutes les sirènes ne fassent pas moins d'un mètre soixante dix, Seisuiko est aussi considérée comme une grande youkaï au sein de sa race, mais ça encore, c'est une autre histoire …

Sinon vous ne verrez jamais aucune touche de graisse sur une quelconque partie de son corps : ce ne sont que des muscles endurants qu'elle a pu se forger elle-même au cours du jour d'entraînement hebdomadaire qu'elle s'impose. Ces muscles ne lui permettent pas d'avoir une force extraordinaire, mais la sirène est vraiment très endurante. Elle peut piquer des sprints ou engendrer des combats de plusieurs heures, elle ne se fatiguerait pas pour autant. Par contre étant plutôt fragile, que ce soit sur le plan psychologique ou physique, elle n'arrivera qu'à encaisser que certains coups mal placés. Mais en contrepartie, elle bénéficie d'un corps léger et flexible qui lui permet d'avoir une rapidité et une agilité hors du commun. Mais il ne faut pas oublier que son corps est muni de belles formes en courbes, dignes des plus belles et des plus séduisantes sirènes croqueuses d'hommes. Sa poitrine est placée dans la catégorie des poitrines généreuses, mais je ne vais pas donner trop de détails là dessus. Sa silhouette est élancée, et elle marche d'une façon élégante et sensuelle.

Il y a autre chose d'important concernant la physionomie de Seisuiko : sa voix. Eh bien oui, c'est une sirène, donc il est sans doute préférable que je vous la décrive si vous voulez avoir une idée de ce que vous entendez lorsqu'elle essaie de vous envoûter. Quand elle prend la parole, tout le monde se tait, juste pour écouter le son cristallin qu'elle émet dès qu'elle ouvre la bouche. Quand elle vous parle, il y aura toujours la petite note, que sa voix chantante prend, qui marquera sa prise de parole. Non, ça ne veut pas dire qu'elle fait des vocalises à chaque fois qu'elle prononce une phrase, cette note que je viens de citer est bien plus subtile que ça. Quand elle est calme, sa voix devient apaisante, et berce l'esprit des gens en les incitant à s'endormir. Mais sa voix peut prendre des tournures bien plus différentes, aussi extrêmes les unes que les autres. La princesse peut aller dans les graves les plus bas, elle peut aussi atteindre les aigus les plus hauts, et je ne vous cache pas qu'elle peut aussi aisément élever sa voix au rang des ultrasons. Sa voix peut être aussi douce et apaisante que hurlante et horriblement perçante pour vos tympans. Quant à son chant, les notes sont horriblement bien harmonisées, et même si elle ne s'en rend pas compte (quand elle chante, elle entre dans une sorte de transe), la plupart des chants de Seisuiko se font dans une langue inconnue qui pourrait donner de l'anglais. À noter que Seisuiko est aussi célèbre pour sa beauté et son statut que pour sa voix et son chant dans son clan ; autrement dit, sa voix a quelque chose de plus particulier que chez les autres sirènes de son royaume aquatique.

Et son goût vestimentaire alors ? La jeune femme privilégie les kimonos courts et longs ainsi que des habits plus originaux, ou encore des habits importés de Chine. Quand elle s'habillera pour voyager, ce sera toujours en laissant un petit point érotique à sa tenue. Ça peut aussi bien être au niveau de son décolleté qu'au niveau de ses jambes, mais jamais les deux en même temps. Quand elle répond à son nom de hime, ce seront toujours de magnifiques kimonos qui répondront à l'appel. Mais ce qu'elle porte toujours, en toutes circonstances, ce sont bien entendus ses bijoux et parures qui ornent tout son corps : colliers, bracelets, bagues, boucles d'oreilles, et ornements de chevelure... tout y passe. Seisuiko ne s'habille pratiquement qu'avec du bleu marine, mais elle peut aussi porter du noir ou encore du rouge bordeaux. Les couleurs vives et claires, elle les a bannit de sa garde-robe.

Cependant, il reste une facette de son physique que je ne vous ai pas encore décrite : sa forme finale, quand elle se transforme en ryûkosui grâce au sang que lui a légué son père. Les ryûkosui étant de grand dragon blancs vivants dans l'eau, Seisuiko n'échappe pas à la règle. Sous cette forme, elle fait sept ou huit mètres de long, et on retrouve le même vert phénoménal de ses yeux. Ses écailles sont d'une teinte argentée, et sont aussi dures que de l'acier. Les saphirs qui sont sous ses yeux se transforment en pics de cristaux aiguisés et polis comme des rasoirs, et son tatouage en forme de larme prend la forme d'une cicatrice bleutée traversant son œil gauche. Ses quatre pattes sont munis d'immenses bracelets en or massif, et de griffes noires et acérées. Il est à préciser que si vous voyez la youkaï sous cette forme, il y a très peu de chance, que vous en sortiez vivant. Ça dépendra alors de votre endurance, car son sang de sirène ne lui permet de prendre cette forme que pendant une durée limite d'une heure.


Dernière édition par Seisuiko Kugimiya le Ven 16 Juil - 9:32, édité 19 fois
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MessageSujet: Re: Seisuiko Kugimiya V2 [ ... En cours ... ]   Seisuiko Kugimiya V2 [ ... En cours ... ] EmptyLun 8 Fév - 11:03

¤ Description Psychologique ¤
Comment pourrais-je vous décrire en quelques lignes la psychologie pour le moins assez complexe de Seisuiko ? Eh bien... cela s'avère plutôt difficile, on ne dit pas d'elle que c'est une femme lunatique pour rien... Son humeur et son attitude peuvent changer considérablement d'un extrême à un autre et de manière plutôt imprévisible, ce qui nous empêche de toujours bien la cerner dans ses pensées et dans ses manières d'agir... Décortiquons la chose.

La plupart du temps, Seisuiko est une femme taciturne qui ne parle qu'en cas d'extrême-nécessité. Elle aura plus tendance à travailler et à s'exprimer dans ses pensées, plutôt qu'à les retranscrire par des paroles ou par des expressions faciales inutiles. Car oui, la princesse est une femme très réfléchie et lucide, bien qu'elle puisse se faire avoir par certains pièges à certaines occasions. Mais il est sûr et certain que si elle se fait dépasser par certains évènements, elle deviendra alors de plus en plus grossière et n'hésitera pas à hurler d'une voix suraiguë dans l'oreille de son agresseur (quelqu'un devrait se sentir visé là non ? Oui bon je sors => []) En gros, disons qu'elle est antisociale, et qu'elle ne vous répondra et ne fera attention à vous que si vous vous imposez. Cependant, il existe quelques personnes en ce monde qui font exceptions à cette règle et qui titillent l'attention de la démone, mais je ne les citerai pas ici et je tiens à préciser que Naraku n'en fait pas parti.
Mais ce que je viens de vous décrire ici, ce n'est que l'apparence qu'on en a, car à l'intérieur tout est nettement plus différent. Entre ce qu'elle fait, et ce qu'elle en pense, il y a un véritable paradoxe.

Premièrement, Seisuiko est une femme horriblement orgueilleuse et fière. Elle ne supporte pas de se faire aider ou de s'avouer vaincue, surtout quand il s'agit d'un être humain. Le fait de se faire regarder de haut ou de se faire payer sa tête, que ce soit de la part d'un youkaï ou d'un humain, a tendance à beaucoup la frustrer, mais en général un simple regard glacial de sa part suffira à stopper le délinquant avant qu'elle ne commette quelque chose d'irréparable. Mais parallèlement, la démone est quelqu'un de très loyale et juste. Elle fait une très bonne arbitre, et fait preuve d'un très bon jugement selon la situation, elle ne pourrait par exemple jamais user de coups bas contre son adversaire, et elle sait reconnaître ses erreurs même si ça ne l'enchante pas du tout. Bien qu'elle déteste s'avouer vaincue, elle sait le faire et elle sait aussi se résoudre à payer une dette envers quelqu'un, que cette personne soit humaine, hanyo ou autre. Donc, comme vous pouvez le constater ici, tout ça est très paradoxal … Mais cet aspect-là de sa personnalité l'amène à se prendre la tête fréquemment sur des éléments vraiment insignifiants, mais attention, ce n'est pas qu'une petite minute de prise de tête là dont on parle, pas du tout, la princesse peut quasiment faire une maladie du problème plus ou moins grave qu'elle s'impose ! Derrière sa face froide et sans chaleur, la sirène serait-elle en réalité une hystérique ? Non pas à ce point-là tout de même, elle est juste très émotive, contrairement à l'apparence froide et distante qu'elle se donne, mais j'y reviendrais un peu plus tard dans la description, pour clore tout ça convenablement.

Capricieuse, égocentrique, arrogante et un brin moqueuse, Seisuiko fait vraiment partie de ces petites princesses dévergondées dont on a horreur la plupart du temps. Son mauvais caractère ne se révèle que si vous lui êtes familier ou si vous réussissez à l'excéder en la provoquant trop. Égocentrique ? Oui, si l'on doit bien omettre une qualité principale chez elle, c'est la générosité. Il faut bien l'admettre, la démone est quelqu'un d'assez égoïste, et si elle doit rendre un service à quelqu'un à cause d'une dette ou autre chose de ce genre, elle le fera à contrecœur. Après, tout dépend de la personne, mais elles sont très rares, celles qui réussissent à gagner le respect et la bonté enfouie de la princesse. Après, la youkaï est plutôt passive, quand il s'agit de se battre. Elle sait provoquer, son arrogance en est la cause. Mais elle ne vous attaquera que si vous possédez un fragment de Shikon ou si VOUS vous la provoquez ; et là, vous pouvez être sûr qu'elle ne se fera pas attendre pour éclairer un peu sa voix.

Comme vous avez pu le constater, la hime fait partie des youkaïs méprisant les hanyos et les humains, ce qui est plutôt étrange car le clan qu'elle dirige nourrit de bonnes relations envers ces deux espèces-ci. Eh bien, en réalité, le mépris de Seisuiko est assez superficiel, car sinon comment pourrait-elle vivre dans un territoire où youkaïs et humains se mélangent ? Sans compter ses divers prétendants qui sont à 75 % des humains, 30% des youkaïs, et 5% des hanyos... (aah, les statistiques … ) En fait, ce n'est qu'une sorte de pitié qu'elle nourrit pour eux. Envers les humains, elle ne peut pas s'empêcher de se sentir supérieure, mais elle ne les tuerait pas pour autant. Pour les hanyos c'est pareil, sauf qu'eux, elle les trouve carrément pitoyables. Mais cet état d'esprit, elle se le garde enfoui au fond d'elle, et ne le révèlera jamais à quiconque : Seisuiko déteste répondre à ce genre de débat. C'est comme ce Naraku, qu'il est pitoyable ! Il se prends pour le roi du monde, avide de pouvoir, etc... il n'a vraiment aucune originalité. Voilà ce que deviennent les hanyos qui ne s'assument pas, des loosers ! C'est ce que pense la jeune femme en tous cas. Naraku ne lui fait pas peur, et elle s'en contrefout de lui, pour le moment. Il ne lui a rien fait pour l'instant, c'est ce qui compte. Puis de toutes les manières, ce babouin ne peut même pas la toucher à cause de l'aura pure qui l'entoure 24h/24. Enfin, ça, c'est encore une autre histoire.

Mais je m'égare... Tout au début, je vous avais dit que la sirène était quelqu'un de très lunatique. Eh bien, oui, Seisuiko est quelqu'un de très imprévisible, car déjà tout se passe dans sa tête, et comme elle a tendance à réfléchir beaucoup trop, elle change donc très vite d'humeur, pour le meilleur et pour le pire. Parfois, lorsqu'elle est d'apparence calme et sereine, elle peut très vite entrer dans une colère monstre et dangereuse. Dans ses excès de colère, elle peut très vite se calmer aussi, ce qui est vraiment déconcertant. Quand elle se met à rire quand on ne s'y attend pas, ça a tendance à nous faire froid dans le dos (surtout venant d'elle...). Et quand elle devient de plus en plus mélancolique, alors qu'elle s'annonçait joyeuse et heureuse de vivre, c'est encore une autre histoire. Il existe bien d'autres combinaisons d'humeurs pour la princesse, toutes aussi déconcertantes les unes que les autres. Elles sont, pour la plupart, dues à la susceptibilité de la démone, mais sinon ne cherchez pas. C'est dans sa tête que tout se passe. À moins que vous n'ayez le don de lire dans les pensées d'autrui, vous aurez bien du mal, à vous adapter à ses sautes d'humeurs. À noter que cette face lunatique de sa personnalité ne se montre qu'une fois que l'on ait pu lui adresser la parole au moins deux ou trois fois. En apparence, vous ne verrez pas à quel point elle est émotive, à cause du voile froid et in-atteignable qu'elle s'est tissé entre elle et le monde extérieur.

D'après ce que vous venez de lire jusqu'ici, vous devez en conclure que la jeune femme n'a pas vraiment un caractère très exemplaire et mélioratif. Oui, je ne vous le cache pas, c'est une vraie petite teigne, malgré les apparences qu'elle se donne. Elle est horriblement susceptible aussi, il ne faut pas l'oublier ! Mais la sirène a quand même quelques qualités, elle n'est pas aussi corrompue que ça, je peux vous le garantir. Sous cette apparence de méchante petite princesse capricieuse et arrogante, des qualités importantes se cachent. J'en ai déjà cité une : sa loyauté à toute épreuve. Elle est aussi bonne confidente et conseillère. Oui, même si, quand vous lui racontez vos problèmes (si vous êtes proche d'elle, attention), elle donne l'impression de s'en foutre complètement, elle vous écoutera. Aucun élément, aucun mot sortant de votre bouche ne lui échappera. Et juste après vous être confié à elle, elle vous sortira un conseil avisé en gardant son ton nonchalant. La sirène n'est pas une désintéressée, malgré l'image que l'on peut avoir d'elle. Encore un paradoxe là-dedans ? Oui, peut-être. Après, ce sont peut-être des qualités moins ''sociales'' on va dire, mais il est important de les préciser ici. La jeune femme est une très bonne analyste, que ce soit une analyse de situation ou une analyse psychologique. Elle sait cerner quelqu'un en restant avec lui dans l'heure qui suit. Après, les gens horriblement tordus ou autres énergumènes, elle n'y arrive pas, bien entendu … Elle est aussi très intelligente, mais ça je vous l'avais déjà dit. Bon, il n'y a pas énormément de qualités, mais elles sont bel et bien présentes. N'oubliez jamais ça.

Voyons maintenant ce qu'elle aime ou n'aime pas, enfin je vais commencer par ce qu'elle aime pour éviter que ce ne soit trop le désordre... Alors, Seisuiko aime les jours de pluies, les cerisiers en fleur, dormir et faire des grasses matinées, les chats (elle en est folle), le saké (même si elle ne veut pas l'avouer), et les accessoires, bijoux, ou autres car oui, elle est très coquette. Elle aime aussi se battre, quand son adrénaline monte et que tout devient blanc dans son esprit (un peu comme Gally dans Gunnm), mais elle n'aime pas cette face là de sa personnalité, et ne l'assume pas.
Après, la liste des choses qu'elle n'aime pas est plus longue, vous vous en serez douté. La démone a le soleil en horreur, non pas qu'elle n'apprécie pas un beau temps ensoleillé, non. Mais quand il fait très chaud, et que l'astre assèche tout sur son passage, c'est elle qui y passe en premier. Ensuite, elle n'aime pas les youkaïs avides de pouvoir et les humains stupides et naïfs. Elle méprise peut-être les hanyos, mais elle se sent plus proche d'eux que des youkaïs, ce sera justifié dans son histoire un peu plus tard. Mais ce qu'elle déteste par-dessus tout, ce sont les hommes, en général. Les machos surtout. Quand elle voit un homme, elle analyse d'abord son comportement avant de pouvoir dire quoi que ce soit. Mais je peux vous dire, qu'à un seul faux pas, un seul... elle ne laissera aucune chance à celui qui se trouve en face d'elle. Ça ne veut pas dire qu'elle va forcément le tuer, mais plutôt qu'après son opinion sur lui sera fixée, et il aura vraiment bien du mal à remonter dans son estime par la suite. Mais les hommes ayant déjà fait du mal à une femme, sont des hommes morts, au moment même où ils sont en face d'elle.

Pour conclure, nous allons parler de la face instable de sa personnalité. Non, ça ne veut pas dire qu'elle est folle ou autre chose de ce genre. C'est juste que la hime est quelqu'un de plutôt fragile, psychologiquement parlant. Elle souffre. Mais ça, elle ne le montrera jamais à quiconque. Elle garde sa souffrance pour elle, en silence, même si c'est dur pour elle. C'est encore cette fierté dont je vous ai parlé au début qui est en jeu. Ce tatouage en forme de larme qu'elle a d'inscrit sur son visage, elle le hait plus que tout au monde. Il symbolise une partie de sa vie qu'elle veut effacer à jamais de sa mémoire, mais c'est impossible. Elle a été marquée. Horriblement triste et souillée par ces évènements passés, elle a banni l'amour ou tout autre batifolages de son quotidien, car c'est ce qui a causé sa perte. Mais c'est aussi ce qui peut la guérir, mais elle ne l'avouera jamais.


Dernière édition par Seisuiko Kugimiya le Ven 16 Juil - 9:37, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Seisuiko Kugimiya V2 [ ... En cours ... ]   Seisuiko Kugimiya V2 [ ... En cours ... ] EmptyDim 11 Juil - 13:45

~¤ Histoire Globale ¤~
¤ Introduction ¤
«Dites-donc, jeune homme, c'est la première fois que je vous voie boire dans mon auberge. Vous êtes en voyage ?»

Je posai ma coupe de saké, et m'accoudai au bar face à l'aubergiste. Je lui répondis.

«Je suis un moine venu de contrées lointaines, et je suis en pèlerinage pour parfaire ma formation. Des rumeurs courent, au sujet de ce grand domaine, je suis venu les éclaircir.

- Ah, vous voulez parler des meurtres nocturnes ? Ça fait des générations entières que ça dure, bientôt deux cent ans d'après les mikos. Peut-être bien qu'on a été frappé par une malédiction à cette époque...

- Il paraît que ce ne sont que des hommes jeunes et beaux qui sont frappés par cette... chose. C'est exact ? Questionnai-je.

- Oui, c'est exact. Chaque nuit de pleine lune, en général, un homme est retrouvé mort, d'une manière différente à chaque fois, sur les rivages du lac. Pourquoi n'iriez vous pas rendre visite à la hime ? Elle pourrait peut-être vous en dire plus que moi.

- Oui, et j'y vais de ce pas, merci pour les renseignements.»

Je laissai un pourboire à côté de ma coupe, en guise de remerciements. Mais avant que je ne puisse passer la porte, l'aubergiste m'interpela.

«Ah oui, une seconde chose jeune homme ! Évitez de regarder la princesse dans les yeux. Ce n'est peut-être qu'une superstition, mais ses yeux font l'objet de beaucoup de rumeurs de malédiction dans le domaine.

- Ce genre de superstitions rurales ne m'atteignent pas, mais merci quand même.

- Une dernière chose. À votre place, je ferai attention à mes arrières. Même les étrangers sont des victimes potentielles, et comme vous êtes jeune et plutôt gâté par la nature... Bref : méfiez-vous.»

Je hochai la tête, afin de lui faire comprendre que son avertissement avait été bien perçu. Une fois sorti de l'auberge, je me dirigeai vers la très grande demeure qui s'imposait un peu plus haut contre la face nord de Hakureizan. Malgré la pureté stupéfiante de l'air dans cette région, je ressentais une chose... peu commune, qui émanait de ce château. Jamais encore, il ne m'était arrivé de ressentir une telle aura, dont on ne savait pas vraiment si elle était corrompue ou au contraire très pure. Apparemment, les mikos ne percevaient rien d'inquiétant, je devais être le seul homme à percevoir ça.

Après quelques minutes, j'arrivai enfin devant la princesse dont j'avais déjà entendu parlé il y a quelques jours, aux alentours du domaine. Les rumeurs qui m'étaient parvenues étaient fondées : devant moi, se tenait une femme, à la beauté surhumaine. Elle était là, en train de servir le thé. Ses moindres mouvements étaient harmonieux, son attitude accompagnée d'une incroyable finesse. La servante me fit prendre place devant elle. Je restai ahuri quelques secondes, stupéfait par la beauté qui se tenait devant moi. Et cet état physique ne fit que s'amplifier au moment où elle leva les yeux et où son regard croisa le mien. Des yeux de jades, aux reflets d'émeraude, et au regard hypnotique. Je ne pus m'empêcher de rester figé quelques secondes, puis je détournai instantanément le regard. Je comprenais alors pourquoi une rumeur courait à propos de ses yeux...

«Soyez le bienvenu dans mon domaine, hôshi. Prenez-donc une tasse de thé, disait-elle en me présentant la coupe.»

Le son que j'entendis sortir de sa bouche était... irréel. Cette femme possédait une voix chantante au timbre envoutant et suave. Je n'en revenais pas mes oreilles. Je n'aurais jamais pu me lasser de l'écouter parler pendant de longues et interminables heures, avec cette voix... à vrai dire, personne n'aurait pu, je pense, à moins d'avoir un problème auditif sérieux.

«Merci bien, mada...

- Mademoiselle, je vous prie, me coupa-t-elle avant que je ne prononce le mot interdit.

- Mademoiselle, excusez-moi.

- Bien. Alors, que me vaut l'honneur de votre visite, jeune hôshi ? Ce n'est pas tous les jours que je reçois un homme qui ne soit pas un de ces nombreux prétendants.

- Eh bien, actuellement, je suis en pèlerinage, et je viens essayer d'élucider l'affaire de tous ces jeunes hommes disparus. Auriez-vous quelques informations dont vous pouvez me faire part ?»

La hime se stoppa dans sa gorgée, et me lança un regard sans émotion réelle, mais avec une petite lueur d'inquiétude. Elle se leva alors, réajustant ses parures et son long kimono, et me fit signe de la suivre.

Nous arrivâmes alors sur la terrasse la plus haute de son château qui nous offrait une vue magnifique sur le grand lac, le village, et les forêts aux alentours du domaine. C'était vraiment une grande propriété que l'on voyait là. Comment arrivait-elle à gérer tout ça, toute seule, sans l'aide d'un mari ? La question me brûlait les lèvres, mais je réussis à me retenir, craignant de la contrarier en lui posant une question de la sorte.

«Comme on a sûrement dû vous le dire... Les meurtres ont le plus souvent lieu la nuit. Cela se passe ainsi : une nuit, un homme du village disparaît, et ce n'est que le lendemain ou quelques jours plus tard que l'on retrouve son corps sur la rive. Le plus souvent, on retrouve des hommes noyés ou asphyxiés, mais ils peuvent parfois être empoisonnés par on ne sait quelle plante ou poison, ou sauvagement torturés et mutilés par on ne sait quel démon. Cela dépend de l'humeur du tueur en fait.

- Je vois... avez-vous votre opinion sur... qu'est-ce qui pourrait commettre ces actes de barbarie sur vos hommes ?

- Certains disent que ce sont les démons du lac, qui l'ont fait. Or, je ne sais absolument pas s'il y en a là-dedans ou pas. Ce que je sais, c'est que ce lac est sans fond, on ne sait pas ce qu'il y a dedans. Mais comme ces meurtres ont lieu depuis plus de deux cent ans, je ne pense pas que ce soit un humain non plus...

- Ce serait étonnant de trouver des démons dans cette région du pays vous savez. Vous êtes au pied d'Hakureizan, vous êtes dans le lieu le plus sacré et le plus pur du pays. Les démons ne survivent pas dans cette atmosphère.

- Oui, c'est ce qu'on dit, mais je n'en ai vraiment aucune idée, je suis ignorante de ces choses-là.

- Encore une dernière question. Croyez-vous en la soi-disant malédiction qui frappe ce lac et votre domaine et qui serait donc la cause de ce fléau ?»

La princesse tourna son visage vers moi en me fixant de son regard de jade. Ses yeux étaient devenus tellement perçants que je ne pouvais plus détourner mon regard du sien. Elle afficha son premier sourire depuis que je l'avais vue, mais celui-là n'était pas du tout chaleureux; c'était un sourire froid, effrayant mais beau, qui était aussi insondable que les pensées de la jeune femme à ce moment là.

«Bien entendu.»

_~_


Le soir vint rapidement. Je n'avais pas oublié les dernières paroles de la princesse. Alors comme ça, elle croyait à cette malédiction. D'ailleurs, quelle était la véritable nature de ce mal ? Il n'y avait pas que ça. Cette femme dégageait quelque chose de mystique, de surnaturel. Environ quatre heures après notre rencontre, elle occupait encore mes pensées dans mon esprit. Je n'étais pourtant pas un garçon du genre à me laisser séduire comme ça par une jolie jeune femme, mais je n'y pouvais rien, elle m'obsédait. Dès que j'eus entendu sa voix, je fus pris au piège.

Je sortis de l'auberge quand la nuit fut complètement tombée. Je comptais bien mener ma petite enquête cette nuit, sur ces meurtres qui terrorisaient la gent masculine du domaine. Je levai ma tête vers le ciel étoilé : c'était la nuit de la pleine lune, comme par hasard. Cette heureuse coïncidence allait m'aider à éclaircir cette sombre histoire, afin de purifier la source du mal. Je me dirigeai donc vers le sentier qui menait à l'extérieur du village pour me diriger vers la forêt qui encadrait les autres rives du lac. Plus je m'enfonçais dedans, plus l'environnement s'embellissait; les nuées de lucioles illuminaient la végétation, la pleine lune éclairait d'une lumière tendre et apaisante les bois qui m'entouraient, et tout l'écosystème nocturne commença à s'éveiller, lentement. Cette forêt était très humide, une multitude de ruisseaux, de sources, et de cascades approvisionnaient le lac en eau. Et aussi, plus je m'enfonçais dedans, plus je me sentais... apaisé.

Soudain, pendant que je marchais, j'entendis une voix. Une voix au timbre clair et sensuel, qui semblait résonner dans cet environnement en l'embellissant encore plus. Des notes de musique commencèrent à résonner dans ma tête, et cette voix devenait de plus en plus nette, et son ampleur grandissait au fur et à mesure que j'avançais sur le sentier qui était alors gorgé d'eau. Ce que j'entendais était un chant, dans une langue inconnue. Je n'y comprenais rien, mais je ne pouvais m'empêcher d'avancer encore plus vers sa source. Le peu de conscience qui me restait réussit à me munir d'un ou deux fudas enchantés; je me sentais serein, mais je me doutais bien du fait que ce chant un peu trop beau pour être purement humain n'était pas quelque chose de vraiment bienfaisant.

Ce chant me mena alors sur une rive cachée du lac; un endroit secret, où la nuit me paraissait comme la plus belle que j'eus jamais vue... Des fleurs de cerisiers volaient d'une façon romantique sur la douce brise nocturne; les multiples ruisseaux et rivières que j'avais vus jusque là se jetaient dans cette mini-plage, dans un léger bruit d'écoulement qui me rendait encore plus euphorique; les plantes et fleurs aquatiques brillaient en masse sur la surface de la baie; l'eau de cette petite clairière à moitié refermée par deux rochers était cristalline; au clair de lune l'on pouvait voir le fond de l'eau. Des esprits d'ondine sortaient de cette eau et s'évaporaient dans l'air. Je tournai alors la tête vers la source de ces notes de musique magnifiques, et j'aperçus alors la lune, qui lévitait juste au dessus d'un rocher placé au centre de cette petite baie. Placée sur ce rocher, trônait là une grande femme, aux habits sortis de l'ordinaire, qui chantait de tout son soûl. L'envoûtement m'empêchait alors de m'apercevoir de qui il s'agissait vraiment. Mes yeux n'étaient captivés que par la seule et unique larme qui s'écoulait de l'œil droit de la jeune femme. Un tatouage en forme de larme brillait aussi sous son œil gauche. J'étais immobile, tandis qu'elle, commençait à s'approcher de moi. Son visage s'approcha alors du mien, et elle récita la dernière note de son chant en me volant lentement un baiser. Après ça, ce fut le vide.

_~_



«Réveille-toi, hôshi.»

J'ouvrai alors les yeux comme me le conseillait la voix. J'étais allongé, les yeux levés vers le ciel étoilé, la tête en appui sur quelque chose de ferme, mais moelleux, qui était doux de surcroît. Je sentis deux mains froides encadrer mon visage. Je relevai alors encore plus ma tête, et me rendis alors compte que la nymphe dont j'avais un souvenir brouillé n'était autre que la princesse du domaine. Ses yeux de jades me scrutaient avec une froideur impétueuse, son visage était inexpressif, et ce tatouage en larme qui n'était pas marqué sur sa peau lorsque je l'avais rencontrée, brillait d'une lueur bleue. J'essayai alors de bouger, mais mes membres étaient paralysés. Mais il se trouvait qu'elle ne m'avait pas enlevé l'usage de la parole.

«Vous... je savais que quelque chose ne tournait pas rond...

- … À trop vouloir s'approcher du soleil, on finit par se brûler les ailes. Si tu n'avais pas voulu trop te fourrer là-dedans, j'aurais peut-être décidé de t'épargner...»

Elle me caressa alors le visage en me lançant un regard profond et inexpressif. Son sourire prit alors une tournure plus mélancolique.

«Quel dommage de voir qu'un bel homme prometteur comme toi voit sa vie finir à son tout début … Tu n'aurais pas dû t'en mêler … hôshi.

- … Vous … Vous étiez trop belle pour être vraie … youkaï.»

Le sourire de la hime changea alors, en un sourire de satisfaction, qui faisait horriblement froid dans le dos. Les pupilles de ses yeux se raffermirent pour laisser place à un regard félin, reptilien. Des diamants et des saphirs apparurent sur les recoins inférieurs de ses deux yeux. Et enfin, ce fameux tatouage brilla de plus belle.

«Co... Comment arrivez-vous à vivre dans un tel endroit, au pied d'Hakureizan ? Les youkaïs ne peuvent pas vivre dans la pureté de cet air …

- Ce phénomène est purement héréditaire … mais n'aurais-tu pas des énigmes plus cruciales à élucider, avant de rendre ton dernier souffle ?»

Oui … cette femme avait raison. Je pouvais maintenant être sûr que mon heure était venue, je ne faisais pas le poids face à une youkaï de ce niveau. Même si elle était mon bourreau, elle... elle me fascinait. Il fallait que j'en sache plus sur elle.

«Quelle est donc la nature de ce mal qui vous ronge ?

- … Ceci est une longue histoire.

- Contez-moi la, je veux tout savoir... vos origines, votre ancienne vie, la raison pour laquelle vous commettez ces meurtres...

- Tu veux donc savoir... toute l'histoire de ma vie. Ma vie est longue, hôshi. Est-ce vraiment ta dernière volonté ?

- … Oui, très précisément.

- Fort bien.»
¤ Histoire ¤
_.xxXXxx._


Mes parents, deux grands youkaïs reconnus de tous, se rencontrèrent au cours d'un pacte qu'ils purent passer il y a deux cents cinquante ans de cela. Ma mère, connue sous le nom de Tsukiyomi l'Ensorceleuse, était à la tête d'une très grande colonie d'ondins, où elle avait su imposer son autorité au cours de nombreuses années, même en tant que femme. Mon père, quant à lui, était le régent d'un ordre de grands dragons blancs, des dragons aquatiques, les ryûkosui. Craints par beaucoup d'autres youkaï pour leur force et leur prestance, il put quand même réussir à se faire reconnaître au cours d'entraînements farouches, faisant de lui le plus puissant et le plus sage de ces dragons. Son nom était Ryutsukoshin.

Le but du pacte établi entre mes parents était de réunifier leurs deux factions en un seul et unique royaume, pour qu'ils puissent avoir tous deux plus de puissance et d'entraide. Étant donné les nombreux points communs entre les deux peuples, cette union ne pouvait qu'aboutir à quelque chose de bénéfique : toutes deux originaires de Hakureizan depuis des millénaires, ces deux races partageaient le même youki, un youki spécial, que seules quatre races de youkaï détenait : ce youki était pur. Leurs environnements tous deux aquatiques les avaient aussi aider à établir leur clan sur ce grand lac que tu vois aujourd'hui. Et bien entendu, pendant les trente années nécessaires à la mise en place de cette alliance, mes parents tombèrent amoureux l'un de l'autre.

Trois ans durant, ils se mirent à construire un véritable royaume dans les abysses ténébreuses du lac. Tout le monde dans le pays, avait eu vent de cet énorme pacte entre les deux unités. Mais personne ne savait où il se trouvait; mon père avait fait construire un véritable village humain au bord du lac, se faisant passer pour un humain par la même occasion, afin de camoufler la présence de ce royaume de démons. Mon château actuel, a aussi été construit à cette époque, mais ne servait que de résidence de substitution à mes parents. Ce fut au bout de la troisième année, que je vis le jour : mes parents me nommèrent Seisuiko, Enfant de l'Onde Pure.

_~_

«Sei-chan, Sei-chan !»

La petite fille que j'étais se retourna vers la personne qui l'interpelait. C'était Amaya, une fille ryûkosui que, en tant qu'enfant, je considérais comme ma meilleure amie. J'avais dans les neuf ou dix ans à cette époque, et j'habitais cette fois-ci sur la terre-ferme, dans le château du village. Quand j'avais l'âge de deux ans, mes parents avaient jugé bon pour mon éducation de venir vivre sur la terre-ferme, parmi les humains, et ainsi prouver que la cohabitation youkaïs/humains pouvait très bien s'opérer sans se faire découvrir; et ils avaient raison … Deux cent ans après, les humains de mon domaine n'ont pas encore trouvé ma véritable nature, mais ceci est une autre histoire.

«Allons jouer !»

M'emmenant alors jouer dans la grande forêt bordant les trois quarts du lac, je me laissais traîner par la main de la jeune youkaï. Bien qu'elle fût de cinq ans ma cadette, c'était à elle que je faisais le plus confiance; elle restait avec moi, malgré le fait que je ne parlais pas beaucoup et aussi malgré ma santé fragile de l'époque. J'avais aussi eu l'occasion de percevoir une autre facette de sa personnalité, une facette qu'elle désirait que je garde secrète.

Cependant, pendant cette balade dans les bois, je perdis sa trace en trébuchant sur une racine. Je ne la voyais plus devant moi, et penser qu'Amaya aurait pu m'abandonner me terrifiait.

«A... Aya-chan !»

Je commençai alors à pleurer. Mais tout à coup, quelque chose me traversa l'esprit. Quelque chose m'indiquait le chemin. «Arrête de pleurer» me disait-elle. Je relevai alors ma tête, séchant mes larmes, me rendant alors compte que je n'étais plus là où j'avais trébuché. Cette partie-là de la forêt m'était inconnue, et pourtant je m'y sentais, vraiment bien; l'environnement y était magnifique. Instinctivement, je me relevai pour suivre un chemin bien irrigué en eau, qui me mena sur cette rive où je te parle en ce moment-même. La voix résonnant dans ma tête était partie. J'étais intriguée, par cette eau, qui était comme l'eau la plus pure que j'eus jamais vue. Il sortait de cette eau des espèces de lucioles magiques s'évaporant dans l'air, mais je compris sur le champ qu'il s'agissait d'esprits résidant dans cette partie-là du lac, et que cette voix qui était survenue dans ma tête devait en être un.

Mais ce fut le rocher placé au centre de l'eau, qui capta mon attention. Innocemment, je me dirigeai vers cette pierre, et contemplai les vieilles runes qui y étaient gravées. Je pouvais y distinguer deux lames; deux dagues crochues avec dans l'une, un petit cercle blanc et dans l'autre, un autre de couleur bleue. Les deux lames étaient croisées en X, et au centre se trouvait une gravure en forme de goutte d'eau, de couleur bleue. Cette vieille pierre m'intriguait, et m'attirait à elle. Ce n'était qu'un rocher, avec quelques symboles gravés dedans, mais … je savais qu'elle m'était destinée. J'ai bien dû rester là, seule, couchée dessus, pendant une bonne heure. Quand je me suis réveillée, j'étais revenue sur le chemin où j'étais tombée auparavant. Je ne savais pas si ce lieu n'était qu'un rêve, mais je savais que j'avais quelque chose de plus en moi. C'est à partir de ce jour-là, que ma vie a commencé à basculer.


_.xxXXxx._



«Vous êtes en train de me dire … que le lieu où nous nous trouvons est irréel ?

- Non … ce lieu est en fait protégé naturellement par une kekkaï, avec ce rocher comme source. Depuis le jour où la pierre m'a laissée entrer dans ce lieu, je suis la seule à pouvoir ouvrir et fermer cette kekkaï à mon gré. Je ne sais pas si une miko experte pourrait la percevoir, mais je sais qu'elle est assez puissante pour pouvoir tromper un moine tel que toi … n'est-ce pas, hôshi ?

- … Vous êtes effrayante …

- Oui, je sais... disait-elle un sourire malicieux aux lèvres.»

_.xxXXxx._



Pendant les deux semaines qui suivirent, je retournais dans ce sanctuaire au moins une fois par jour. Là-bas, j'y ressentais de la paix. Bien que mes parents me chérissaient, et que j'étais adorée par tout le peuple, qu'il fut humain ou youkaï, je n'arrivais pas à trouver la véritable sérénité. C'est vers cette époque-là que je me suis surprise à aimer d'avoir la seule compagnie de la solitude.

Mais au premier jour de la troisième semaine, je tombai gravement malade. Clouée au lit, les servantes allaient et venaient dans ma chambre sans que je ne puisse faire quoi que ce soit. Les médecins et les mikos se succédaient à tour de rôle, et mes parents restaient, priant pour ma santé. J'avais une mine atroce, je suffoquais, et mes membres étaient paralysés par des crampes qui allaient et venaient sans prévention. Un médecin qui s'avérait être en fait un hanyô sut diagnostiquer le mal qui me rongeait de l'intérieur. J'avais été empoisonnée par la poudre d'une plante que l'on avait glissée dans mon petit-déjeuner. Cette plante était originaire des Plaines Venteuses; des plaines aux abords de Hakureizan. Ces plaines étaient le repère des sylphides, les youkaïs du vent, le clan ennemi du nôtre. Tous ces symptômes, n'étaient que le commencement d'une longue agonie, pour ensuite mener à la mort, nous expliquait le médecin. J'étais mourante, et ça, mon père ne l'acceptait pas, et décida alors de partir sur le champ afin de me chercher un remède. Il fit d'abord appeler tout le personnel du château, et une servante manquait à l'appel; peut-être ne fut-elle pas la coupable en question... mais Ryutsukoshin envoya tous les ryûkosui à la poursuite de la supposée traîtresse.

«Fondez-vous dans l'onde, soyez Eau, remontez les courants et ramenez-moi cette sylphide impie !»

Je n'ai jamais su s'ils avaient pu la retrouver, et quelle sentence aurait pu l'attendre aux côtés de mon père fou de rage. Ce que je sais c'est que la décision de mon père fut irrévocable, et il commença alors à partir vers le sud du pays pour se rendre dans un village, où de nombreuses plantes médicinales poussaient; c'était là que le médecin l'avait redirigé en tous cas. Ma mère, envers et contre tout, décida de le suivre dans sa quête. Sachant aussi se battre, elle voulait chevaucher mon père sous sa forme de dragon pour remonter les cours d'eau et les rivières afin d'arriver dans ce village. Malgré le refus immédiat de son mari, Tsukiyomi était imperturbable dans sa décision, il dut donc la prendre avec elle. Après des adieux brefs, ils partirent tous les deux. Je ne pouvais qu'espérer qu'ils reviennent sains et saufs avec le remède.

Mais ce fut la dernière fois de ma vie que je pus voir mes parents.

_~_


Dernière édition par Seisuiko Kugimiya le Sam 24 Juil - 19:09, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Seisuiko Kugimiya V2 [ ... En cours ... ]   Seisuiko Kugimiya V2 [ ... En cours ... ] EmptyVen 16 Juil - 10:07

_~_

«Je suis ici au nom de Ryutsukoshin et Tsukiyomi. J'apporte une plante, un remède pour leur fille. Amenez-moi à elle.»

C'était une prêtresse nommée Midoriko qui apporta la fameuse plante à ma nourrice. Dans mon lit, avec mon regard vitreux et ma fièvre qui était montée plus que jamais, je n'avais pas vraiment su distinguer qui m'avait donné l'infusion miracle. Mais ce fut le soir, tard dans la nuit, quand je me fus levée de mon futon pour la première fois depuis une quinzaine de jours, que je craquai. La miko était en train de discuter dans une chambre avec ma nourrice, qui allait bientôt devenir ma mère de substitution.

«... Je les avais croisés alors qu'ils étaient sur le point d'atteindre l'immense culture de plantes de ce village, mais un oni surpuissant ayant une fantastique affinité avec le vent leur avait barré la route. L'homme-dragon était mortellement touché, et sa femme, au lieu de fuir, allait se sacrifier pour suivre son mari dans la mort, oubliant tout le reste.

- N'avait-elle même pas pensé que sa fille était mourante ? Quel égoïsme …

- L'amour fait parfois mal les choses … Par pur réflexe, je me suis ruée sur ce démon, mais il était trop tard … La sirène avait à peine eu le temps de me dire sa dernière volonté que …

- Mensonges …»

Ma fureur et ma tristesse étaient telles que je trahis ma présence en coulissant violemment la porte. J'étais en train d'exploser. Toute la pression accumulée au cours de ces derniers jours s'évacuait. Mais, il n'y avait pas que ça.

«Comment osez-vous dire une chose pareille ?! Jamais ma mère ne m'aurait abandonnée pour suivre mon père dans la mort !

- Seisuiko-sama …

- Laissez-moi tranquille !!»

Je refusais d'y croire, mais pourtant, quelque part, je savais que c'était la triste vérité. Je n'arrivais pas à l'accepter. J'admirais mes parents plus que quiconque, et rien que de songer à ce qu'ils aient pu se faire exterminer par un oni sylphide me tordait le ventre. Mais, penser que ma mère aurait pu m'abandonner, par amour pour mon père, me poignardait le cœur encore plus. Ce fut à ce moment là que je pus comprendre deux des premières facettes de ce sentiment nuisible. L'égoïsme et le sacrifice.

Me ruant dans ma chambre, je commençais alors à pleurer toutes les larmes de mon corps. Les jours, les semaines, même les mois d'après, je restais enfermée dans ma chambre, pleurant, ne mangeant rien, ne voyant personne à part une des servantes à qui je faisais le plus confiance. Mes larmes n'ont jamais cessé de couler, je n'arrivais pas à les arrêter. C'était sûrement exagéré, ou en tous cas c'est ce que devait penser bon nombre du personnel du château, ou du peuple entier même. Mais c'était comme ça, je ne pouvais pas m'en empêcher. Ce devait être sans doute le tout début de cette malédiction, car sinon, comment aurais-je pu y survivre ? Quoi qu'il en soit, cette calomnie dura douze ans.


_.xxXXxx._


«Douze ans ? Vous êtes restée enfermée en pleurant pendant douze ans, sans vous arrêter ?

- Non. Je restais enfermée la majorité du temps dans ma chambre. Mais la nuit, dès que je le pouvais, je revenais sur cette rive, apprenant à contrôler sa kekkaï à mon gré. J'ai commencé à prendre du plaisir à chanter sur cette pierre, car cela m'aidait à un peu évacuer le malheur auquel j'étais sujette, car, à force de pleurer sans arrêt sans que je ne sache m'arrêter, je n'en pouvais plus.

- Cette force vous obligeant à pleurer... faisait-elle partie de la malédiction ?

- Oui. J'en ai eu la certitude à la toute première fois où je suis revenue ici. La rune en forme de goutte d'eau brillait. Je compris alors que c'était en fait une larme.»


_.xxXXxx._


C'est lors du printemps de mes vingt-deux ans que tout bascula. Je m'étais encore une fois rendue dans ce sanctuaire, dans le seul et unique but de m'apaiser. Là, je commençai à chanter encore plus que je n'en avais pris l'habitude, en dessous de la lueur de la pleine lune et au milieu des fleurs de cerisiers qui volaient d'une façon fainéante. J'étais comme possédée. Peut-être étaient-ce les esprits du lac ? Je n'en savais trop rien, pas plus que si cela m'était bénéfique ou tout le contraire. Je ne pouvais pas m'arrêter. Peut-être étais-je entrée en transe ? Dans tous les cas, c'est là, que je le vis pour la toute première fois de ma vie.

Un homme passait par là. C'était un youkaï, sylphide en plus de ça; la couleur dorée de ses yeux ainsi que la blancheur argentée de sa chevelure ne me laissaient pas de doute possible, son youki aussi le trahissait. Inconsciemment, je l'avais laissé pénétré dans la kekkaï qui protégeait la pierre. Il s'était arrêté là, devant moi, m'écoutant et me regardant chanter. À la fin de ma prestation, je me relevai en m'enlevant du rocher, et commençai à le regarder, comme lui le faisait. Les yeux dans les yeux, c'était comme si il essayait de me sonder.

Il commença alors à s'approcher de moi. Je ne bougeais pas. J'étais comme, ensorcelée par ce regard doré. Il passa sa main droite dans mes cheveux et se servit de l'autre pour me prendre dans ses bras, lui qui était un des rares hommes à être plus grand que moi. Complètement immobile, je me laissais faire, savourant les quelques minutes de tendresse que cet inconnu avait su me conférer.

«... Ne pleure plus … »

Je passais alors mes mains dans son dos et posai ma tête sur son épaule. Je n'avais jamais été aussi bien de toute ma vie. Ce fut ce soir-là que je versai ma toute dernière larme, et que se terminait la première partie de mon malheur. Une heure après être restée dans les bras de cet étranger, il me raccompagna lentement vers mon château, me traînant délicatement par la main. Je n'avais pas vraiment compris ce qui c'était passé. L'avais-je envoûté avec mon chant ? Pourtant, je n'avais pas de contrôle sur lui. Ce que je savais, c'était que j'allais déjà beaucoup mieux. Je ne pleurais plus, et je pus même trouver la force de lancer un mince sourire à cet homme lorsqu'il s'en alla vers l'auberge de la ville. Le lendemain, quand je fus sortie de ma chambre, sans larmes ni sanglots, il y eut un grand remue-ménage au château, et la rumeur commença à se répandre dans tout le domaine, occasionnant donc des festivités.

_~_


«Hime-sama, vous êtes devenue une véritable jeune femme à présent.

- …»

Mon conseiller de l'époque n'était qu'un petit et gros humain vil et calculateur. Je me demande encore comment faisait-il pour vivre dans la pureté d'Hakureizan. Je ne l'aimais déjà pas beaucoup, lui qui voulait me donner directement le plein-contrôle du clan tout en essayant de m'acheter à coups de flatteries et autres bêtises. J'étais encore bien jeune, et venais juste de sortir de ma stase, alors le fait qu'il vienne me cirer les bottes dès le lendemain des fins de festivités me rendait vraiment sceptique.

«Pour que vous puissiez pleinement profiter du statut de matriarche qui vous est dû, vous devriez vous marier. À quelqu'un de sang noble de préférence, pour préserver votre lignée. Je vous ai d'ailleurs fait parvenir une série de prétendants voulant tenter leur chance auprès de vous.

- … Je ne vous ai rien demandé. Pourquoi ne pas m'avoir d'abord fait part de cette idée avant d'en prendre l'initiative ?

- C'est que, je ne voulais pas vous perturber pendant les festivités qui vous étaient adressées, ma chère.

- … Fort bien. Faites entrer les premiers.»

Je ne pouvais plus refuser, s'ils s'étaient vraiment déplacés pour me voir. Ce vieux sac de graisse avait vraiment bien calculé son coup. Les nobles que l'on me présentait étaient tous de jeunes seigneurs, cherchant une fiancée afin d'assurer leur descendance, ou pour la vanter aux autres nobles de leurs régions lors de banquets copieux. Or, moi, je ne voulais pas faire office de potiche à leur côté, et encore moins de ventre porteur de gosse, d'hanyô qui plus est. Comme c'était moi qui les recevait, c'était moi qui menait le jeu. Et comme j'avais plus l'air de les intimider qu'autre chose, je les faisais passer au fur et à mesure à une vitesse fulgurante. Je devais bien avoir dit non à quinze nobles différents à cette première après-midi de rencontres.

Cependant, ce fut le tout dernier prétendant qui attira mon attention … car quand il coulissa la porte pour entrer dans le grand hall, celui que j'aperçus était en fait l'étranger qui avait su me guérir. Surprise, et surtout gênée pour une raison inconnue, je le regardais s'avancer et s'incliner devant moi. Mon cœur commença à battre à une vitesse fulgurante, sans que je ne sache pourquoi. Ce battement s'amplifia au moment où je croisai son regard. Je pense qu'il a dû le remarquer... à la manière dont il avait commencé à sourire, c'était même plutôt probable.

«Je suis Sylphion Lyöphistius Hearfang, du domaine des Plaines Venteuses d'Hakureizan. Je suis à votre disposition, princesse.»

Les gardes du hall commencèrent alors à encercler l'homme, pointant leurs lances de partout sur lui, l'immobilisant. Complètement impassible, lui restait avec un sang-froid hors du commun, et ne chercha même pas à se débattre. Peut-être fut-il un youkaï assez puissant pour ne pas craindre ces petits soldats, bien que dans le lot certains étaient des ondins et des ryûkosui... ou tout simplement, peut-être savait-il que j'allais le sauver...

«N'approche pas la hime, misérable !!

- … Lâchez-le.

- Mais, Hime-sama, il est l'héritier de ceux qui ont voulu causer votre perte, il y a déjà douze ans de cela …

- Lâchez-le j'ai dis !!»

S'exécutant sur le champ, les gardes, apeurés, s'éloignèrent vite fait du supposé criminel qui me faisait face. Lui, restait à terre, me contemplant d'un regard inexpressif. Moi, restait debout, lui lançant un regard froid. Que devais-je faire ? Si c'était vraiment celui qui avait voulu ma mort, pourquoi viendrait-il prétendre à ma main ? Et surtout, je n'avais pas oublié cette fameuse nuit, où il avait su m'apaiser.

«... Suivez-moi.»

Ce fut alors l'étonnement général dans la salle. Lui, l'héritier du clan des sylphides, était le premier prétendant que j'autorisais à me voir à l'abri des regards. Sans rajouter quoi que ce soit, je sortis du hall en empruntant la porte menant au jardin du château. Il se releva pour me suivre sans rien dire. Une fois que nous fûmes assez éloignés du bâtiment, il se décida à me parler.

«... Je te suis infiniment reconnaissant de...

- Il suffit. Pourquoi êtes-vous venu prétendre à ma main, vous, le futur seigneur des sylphides ? Avez-vous donc oublié ce que vos parents ont essayé de me faire ?

- Je suis contre cette rivalité insensée... mes parents sont avides de pouvoir, alors qu'ils ont déjà en leur possession la totalité des Plaines Venteuses.

- Me marier avec vous reviendrait à vendre mon lac. Or, je n'en ai absolument pas envie.

- Ce n'est pas pour les aider que je veux tenter ma chance auprès de toi, et encore moins pour une raison politique …»

Ce battement de cœur que j'avais ressenti juste avant refit surface à une vitesse fulgurante. Le regard qu'il me lança juste après était empli d'une sincérité à couper le souffle. Intimidée, je détournai vite mes yeux des siens.

«... Je n'ai pas encore eu l'occasion d'entendre ton prénom... m'encourageait-il en souriant.

- Se... Seisuiko.

- Seisuiko … ça te va vraiment bien.

- … A ... Arrêtez de me tutoyer s'il-vous-plaît.»

Il fit alors un pas pour se rapprocher davantage de moi. Il était assez proche de ma personne pour que je puisse me sentir vulnérable. Il commença à me lancer un regard... captivant. J'étais pétrifiée.

«Et pourquoi ne me tutoierais-tu pas, toi aussi ?

- … A … Arrête toute suite ce petit jeu, Hearfang.»

Il commença à sourire d'une façon qui trahit sa satisfaction. J'étais tombée dans son piège. Je ne me félicitais pas du tout, et détournais alors ma tête afin qu'il ne soit pas dans mon champ de vision. La façon dont il réussissait à se jouer de moi avec une adresse incroyable m'énervait.

«Ah, tu y es tout de même arrivée, disait-il en me lançant un sourire malicieux.

- Tu me saoules, Hearfang. Je ne te connais même pas que tu …

- Appelle-moi Sylphion.

- Oh, tais-toi donc un peu … !»

Malgré ses gentilles familiarités, nous avions passé une agréable fin d'après-midi en rigolant. C'était vraiment très étrange. Je n'avais jamais aussi bien ri de toute ma vie. Je m'étais surprise à penser que c'était quand même un homme plutôt charmant, malgré nos origines qui nous opposaient. Ceci dit, je ne savais pas du tout si ce qu'il disait à propos de ses parents était la pure vérité, ou s'il se jouait de moi comme il savait si bien le faire. Ce qui était sûr, c'était que j'appréciais réellement sa compagnie, je ne pouvais pas me voiler la face. La nuit tomba vite, et nous nous étions approchés d'une des rives les plus fleuries du lac. Nous faisions comme s'il ne s'était rien passé trois nuits en arrières, mais je sentais que le sujet allait paraître sur le tapis.

«Alors, Seisuiko-chan …

- Si tu tiens à ta vie, ne m'appelle plus jamais comme ça.

- D'accord, d'accord, Seisuiko … Alors, que penses-tu de ma candidature ?»

Je ne savais pas quoi répondre. À vrai dire, j'avais totalement oublié la raison pour laquelle il était là, avec moi, et qu'il me la rappelle aussi brutalement me secoua trop à mon goût.

«Hm … ce genre de décisions ne se prennent pas à la légère. Je devrais me coltiner celui que je choisirai pendant tout le reste de ma vie …

- Pour ma part, te coltiner ne me gênerait vraiment pas du tout.

- Arrête de me faire du rentre-dedans … Je veux juste dire qu'il faudrait que j'éprouve des sentiments assez forts envers la personne, pour que ça puisse marcher.

- … Et ?

- … Et quoi ? Tu es un garçon charmant, je t'aime bien mais …

- Tu m'aimes … bien ?»

Sylphion s'était rapproché dangereusement de moi, sans que je ne m'en aperçoive. Cette fois-ci, il ne rigolait plus, son visage était d'un sérieux indescriptible. Son regard de braise avait le don de me noyer dans sa couleur d'ambre... J'étais littéralement pétrifiée. Il commença à me prendre une mèche de cheveux pour la triturer délicatement du bout de ses doigts.

«Nous savons tous deux qu'il y a une véritable alchimie qui s'opère entre toi et moi... regarde-toi, tu ne peux même plus bouger quand je suis trop à proximité.»

Je ne répliquai pas à sa réflexion, car je devais l'avouer. Il avait raison sur ce qu'il avançait. Je le laissai alors remettre ma mèche de cheveux en place pour ensuite lui laisser passer sa main sur ma joue.

«Aurais-tu vraiment laissé un homme que tu aimes ''bien'' te prendre dans ses bras pendant une heure durant, et te caresser la joue comme je le fais maintenant ?

- … Qu'entends-tu par là ?

- Le coup de foudre existe, tu sais...»

À la simple prononciation du mot ''coup de foudre'', je ne pus m'empêcher de détourner ma tête dans une autre direction que lui. Je n'arrivais plus à soutenir son regard impétueux mais tendre à la fois. Cependant, la main qui était placée sur ma joue força délicatement mon visage à rester dans son champ de vision. Il était maintenant on ne peut plus proche de moi.

«Cela fait maintenant plus de trois jours et trois nuits que je ne fais que penser à toi. Tu occupes une trop grande place dans mon esprit pour que je puisse faire une croix sur toi … donc s'il-te-plaît, Seisuiko...»

Son visage était maintenant à la même hauteur que le mien, et commençait à s'approcher lentement. Je ne saurais traduire l'émotion qui me submergeait. De la tristesse, de la joie, de l'embarras... Mon cœur se mit à émettre des palpitations qui se stoppèrent au moment où il prononça les deux mots fatidiques.

«... Épouse-moi.»


_~_

Sylphion était un sylphide de cinq ans mon aîné, qui aimait l'art et plus particulièrement la musique. Il s'avérait être le ''prince'', en quelque sorte, des Plaines Venteuses, les plaines où le clan antagoniste au mien avait su prospérer. Il m'avait dit être venu jusque dans mon lac dans l'espoir de rallier les Shinjunohamon à une espèce de rébellion visant à faire tomber le règne de ses parents; des tyrans, d'après ses dires. Malgré les nombreuses différences qui nous séparaient, j'étais tombée amoureuse de lui en un temps record. Le ''coup de foudre'', comme il le disait si bien … En annonçant mes fiançailles à mon conseiller et à ma nourrice, les représailles avaient eu bon train, surtout de la part du petit gros. Mais, étant jeune, entêtée, et déterminée, j'ignorais les reproches de mon conseiller et écoutais plutôt les propos encourageants de ma mère de substitution.

«Je ne souhaite que votre bonheur, donc si vous pensez que vous marier avec ce garçon pourrait vous rendre heureuse... alors allez jusqu'au bout de votre choix. Vous êtes adulte à présent.»

Ce fut sur cette minuscule phrase que je décidai sur le champ de le faire emménager dans le château. Il logeait avec moi, dans mes appartements, car la tradition du lac autorisait les fiancés à passer leurs nuits ensembles avant le mariage; une tradition établie par mon père, un libre d'esprit … La grande cérémonie était prévue dans les deux mois qui venaient. Cela faisait à peu près un mois que je n'étais plus revenue dans ce lieu secret, car je coulais des jours heureux avec cet homme. Je le voyais comme … mon sauveur, à vrai dire. Nous étions tous deux très amoureux l'un de l'autre. Je passais avant tout pour lui, et lui passait avant tout pour moi. C'était … comme qui dirait le bon temps. Ce fut la période où je souriais le plus souvent dans ma vie. Une période pour le moins... éphémère.

Car Sylphion m'abandonna, une semaine avant notre mariage.

_~_

«Sylphion, une lettre est arrivée pour toi.

- Tes serviteurs ont tellement peur de moi qu'ils passent par toi comme intermédiaire ? Disait-il en rigolant.

- Probablement … je vais me relaxer dans les sources chaudes. Rejoins-moi dès que tu en auras terminé.

- Oui ne t'inquiètes pas, j'arrive toute suite.»

Restée sur le pas de la porte coulissante, je l'observais, silencieusement et discrètement pour contempler sa lecture. Je trouvais ça bizarre, qu'il reçoive une lettre dans mon château, à son nom en plus. Le fait que le prince des sylphides loge chez la future matriarche du Karyû no Seisui était-il tellement évident qu'il pouvait même recevoir des lettres jusque dans ma demeure ? Ça m'intriguait. J'ai été tentée de l'ouvrir pour la lire avant de la lui donner, mais j'avais eu peur de trop porter atteinte à sa vie privée.

Cependant, lorsqu'il eut fini de lire sa lettre, il la déchira et en fit une boule de papier pour la jeter dans un excès de rage, sur le mur. Complètement abasourdie, je restais là, debout, l'observant, en faisant attention à ne pas me faire voir. Il commença à appuyer ses deux coudes sur le mur et mit sa tête entre ses bras. Je n'arrivais pas à bien distinguer ce qui lui arrivait. Pleurait-il ? Je n'en savais rien et ça me faisait mal au cœur de le voir comme ça. Le contenu de cette lettre me rendait de plus en plus curieuse. J'aurais dû la lire, c'est sûr et certain, mais je savais que j'allais culpabiliser juste après l'avoir ouverte. Préoccupée par ce qui venait de se passer, je commençai à me diriger lentement vers l'onsen du château.

_~_

L'heure de prendre notre thé quotidien arriva. Tous les jours, nous avions pris l'habitude de nous isoler sur le balcon de mes appartements, en buvant du thé à la lueur du crépuscule. Le spectacle que nous offrait le lac sous le soleil couchant nous apaisait tous les deux. Mais ce jour-là, Sylphion était plus silencieux que d'habitude. Il semblait perturbé ou fortement préoccupé par quelque chose. Ça m'inquiétait.

«... Au fait … que disait ta lettre ?

- Hm ? Oh rien … une lettre de félicitations, rien de plus.

- … Tes amis sylphides sont donc au courant pour nous deux ?

- … Oui, en quelques sortes.

- … Et depuis quand ?

- Seisuiko ...»

Je n'étais pas dupe, pas pour cette fois. Je savais qu'il me cachait quelque chose. Il était trop stressé pour qu'il puisse me mentir convenablement. Lui lançant un regard sans émotions, en essayant de le sonder, lui me regardait d'une façon triste. Lui aussi savait qu'il ne pourrait pas me cacher éternellement ce qu'il y avait eu dans ce papier. Sans dire un mot, il commença à s'approcher de moi tout en restant assis au sol, et passa son bras derrière mon dos, de telle manière qu'il m'enlaça. Il tremblait, un peu comme s'il pleurait, mais je n'eus pas le temps de voir ses yeux, car il m'embrassa avant que je ne puisse lever les miens. Je le laissai ensuite m'allonger sur le parquet, quand tout à coup je ressentis quelque chose me piquer au niveau de la taille. Ma tête commença à tourner, et je voyais de plus en plus trouble. Je ne pus entendre qu'une seule chose, avant de sombrer dans les ténèbres.

«Pardonne-moi …»

_~_

Je me réveillai en sursaut. La nuit était tombée, et j'étais assise, seule, dans mon grand futon. Je précipitai mon regard sur la place où Sylphion dormait habituellement, pour n'y voir qu'un mot placé sur son oreiller.

«Désolé.»


_.xxXXxx._


Son œil droit versa alors une larme. Les dernières phrases qu'elle venait de me conter étaient imprégnées d'une tristesse incommensurable. Je compatissais, en silence, plongeant mon regard dans ses yeux d'émeraude. L'activité spirituelle du sanctuaire venait de s'accroître encore plus.

«... Mes larmes commencèrent alors à jaillir … encore plus que lorsque j'avais perdu mes parents. La seule réaction que j'eus face à cela fut d'aller me réfugier en ce lieu … là où je l'avais rencontré pour la toute première fois.»


_.xxXXxx._


Lévitant autour de moi, qui était assise sur ce fameux rocher, les esprits semblaient me contempler. Je pleurais... et ce soir là, mon chant, long et triste, avait l'air d'entrer en symbiose avec eux. Je ne saurais mieux te l'expliquer davantage … mais c'est ce qui se passait, quand tout à coup, la même voix qui m'avait jadis guidée dans la forêt, m'adressa la parole.

«Pourquoi pleures-tu ?»

«Je ne sais pas trop … après tout … je devrais commencer à m'y habituer, à ce genre d'abandons … et pourtant …»

«... Pourtant ?»

«... Je ne peux m'en empêcher … quelque chose, me force à verser ces larmes … je n'arrive pas à les arrêter …»

Fermant ardemment les yeux, je baissai ma tête vers le reflet aquatique de la pleine lune.

«... Ou peut-être suis-je tout simplement devenue folle … voilà que je me mets à parler à une voix …»

«Tu n'es pas folle... nous sommes bel et bien réels. Nous sommes là, partout autour de toi.»

«... Alors pourquoi restez-vous ici, pour le seul plaisir de me voir aller au plus mal ? Si vous êtes vraiment réels, prouvez-le moi.»

«»

«Aidez-moi … je vous en supplie …»

« … »

« J'en ai marre de pleurer …»

Les esprits se mirent alors à briller encore plus. Je m'allongeai sur les runes de la pierre lorsque l'eau commença à monter au même niveau que les runes. J'avais mal. Mal à ma poitrine, du côté de mon cœur, et mal au niveau de mon œil gauche. Cette douleur s'amplifia lorsque j'ouvris mes yeux pour m'apercevoir que les runes en forme de lames s'étaient mises elles aussi à briller. Tout ça ressemblait à une espèce de rituel. Et c'est moi, qui était sur l'autel.

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